l’Etat argentin avait souscrit deux contrats d’émission d’obligations dans lesquelles figuraient une clause de renonciation à son immunité d’exécution. Une société ayant acheté une partie de la dette avait obtenu un titre exécutoire (Tribunal Fédéral de 1ère instance de New york) et après exequatur en France avait saisi des sommes entre les mains de BNP PARIBAS PARIS et TOTAL AUSTRAL débitrices de l’Etat argentin. Les arrêts approuve la Cour d’appel de Paris d’avoir ordonner la mainlevée de ces saisies au visa de la coutume internationale et au motif que si l’Etat étranger peut renoncer à son immunité d’exécution la renonciation doit être expresse et spéciale. Les créances saisies avaient un caractère social et fiscal et n’étaient pas visées expressément dans la renonciation.
Un arrêt récent avait jugé que les missions diplomatiques des Etats étrangers disposaient d’une immunité autonome (Civ.128/09/2011 n°09-72057).
Ce courant marque t-il un recul des immunités de juridiction et d’exécution depuis l’arrêt Eurodif (Civ 1 14 mars 1994!)?
Cass Civ 2 28 mars 2013 n°11-10450 et 10-205938.